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Lien page d'exercices personnels, partitions & vidéos de samba parus dans le journal N°219 Batteur Magazine Novembre 2008 |
|  |  | "Se perfectionner est l'histoire de toute une vie, voir de plusieurs et Il faut toujours repousser ses propres limites ......"
"J'ai enseigné la batterie et certaines percussions à l'école "Jazz à Tours" depuis 1982 et à l'école de "Tous en Scène" depuis 2003.
J'ai été à la fois élève et professeur et je suis passé régulièrement de l'un à l'autre...La plupart du temps, ce sont nos élèves qui nous posent les questions essentielles sur la façon de jouer de la batterie.
Essayer de répondre à leurs attentes est toujours le rôle du professeur.
La batterie est un instrument extrêmement difficile où l'on s'aperçoit qu'après beaucoup d'années d'enseignement ou de scène, on est toujours confronté à une nouvelle difficulté à un moment ou à un autre. Malgré les années je reste toujours étudiant et éternel débutant !
La batterie étant très sonore, la chose la plus importante à mon avis, est de travailler les dynamiques, la musicalité, les nuances, le son, les accentuations, la danse, le tempo, l'horloge interne, le groove ou le swing, les débits ou les subdivisions, l'interactivité ...En un mot, il faut essayer dans la mesure de nos possibilités de faire de la musique et c'est un challenge permanent !
Cet instrument est en perpétuelle évolution car Il y a beaucoup de façons d'appréhender et de concevoir la batterie. Les différentes approches, possibilités et angles de vue sont infinis. On ne peut se ressourcer que si l'on intègre de nouvelles idées.
Suivant les continents et selon les différents pays, il existe des centaines de rythmes traditionnels, cousins les uns des autres, qui forment une culture musicale. On peut s'enrichir au contact des percussionnistes qui connaissent bien ces rythmes. La batterie actuelle ou dite "moderne" est souvent une adaptation de la polyrythmie des différentes percussions jouées par ces musiciens. Certains batteurs ont développé un jeu très personnel issu de ces rythmes.
Ecouter ces rythmes et ces musiques est primordial pour comprendre les racines et s'en imprégner tout en gardant sa propre personnalité.
Apprendre toujours et encore, aller chercher les bonnes informations est le meilleur moyen de ne pas stagner ! On reçoit en allant vers les spécialistes ou les " Maîtres " qui ont ouverts de nouveaux chemins et c'est un processus entièrement actif.
En se ressourçant soi-même on peut redonner aux autres et ne pas tomber dans le formalisme ou l'autosatisfaction !
On ne part pas de la théorie mais bel et bien de la réalité du terrain.
Je pense que l'on ne peut enseigner que "ce que l'on joue" sinon, la transmission n'est qu'une théorie vide de sens.
Pour ma part, j'essaie d'intégrer n'importe quel rythme, que ce soit un rudiment ou un rythme particulier, le faisant tourner jusqu'à ce que je puisse me l'approprier. A partir de là, je vais chercher des idées personnelles ou chez d'autres batteurs le moyen de le développer tout en gardant mon propre feeling. Il est important de faire vivre la partition ou le schéma rythmique.
La finalité est de faire "groover" ou "swinguer" pour pouvoir danser et par conséquent faire danser les autres.
Je resterais toujours admiratif de ces grands batteurs et pionniers du jazz Américain qui avec élégance ont inventé ce merveilleux instrument qu'est la batterie : Sydney Catlett, Baby Doods, Cozy Cole, Gene Krupa, Jo Jones, Kenny Clarke, Ed Thigpen, Philly Joe Jones, Art Blakey, Max Roach, Billy Higgins, Ed Blackwell, Jeff Hamilton .... pour ne citer qu'eux et dans les plus modernes ou contemporains: Elvin Jones, Roy Haynes,Tony Williams, Jack Dejohnette, Billy Hart, Eric Harland, Jeff Ballard, Brian Blade, Paul Motian, Greg Hutchinson et tant d'autres....
Nous ne sommes que les héritiers de ces gens là qui ont tout créé et inventés cet instrument!
Le rôle d'un professeur étant de rendre l'élève "autonome" , plus grande aura été ma joie de voir un élève se développer et de le voir jouer sur scène, qu'il soit devenu professionnel ou resté amateur.
"Working makes talents" disent les américains ...Alors à vos baguettes et bonne chance !!!
Je remercie tous les "Grands batteurs" que j'ai pu rencontrer depuis ces dernières années qui m'ont apportés un autre éclairage sur cet instrument.
Je remercie beaucoup:
Philippe Macé, Christian Jacquet, jean Marc Lajudie, Daniel Humair, Charles Bellonzi, Adam Nussbaum, André Charlier, Franck Agulhon, Mohktar Samba, jean Philippe Fanfan, Oscar Bolão, Marcio Bahia, Stéphane Huchard, Karim Ziad, Roger Biwandu et bien d'autres ........ "
Thierry Lange-Berteaux
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| Télécharger ci dessous le reportage sur l'école de jazz à Tours de 1990: "L'apprentissage de l'éphémère" | |
|  | | Article Patricia Ouvrard Jagazzine Mai 2002 |
|  | Equipe pédagogique 2007 de l'école "Jazz à Tours"
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